GROGNE À DAROU / Manque d’infrastructures… Des petits-fils de Mame Thierno affichent leur colère.

Pour ces petits-fils de Boroom Darou, il ne faudra surtout pas prendre leur grogne comme la résultante de positions politiques. «  Nous ne faisons pas de  politique. Nous pensons juste que la cité de Mame Thierno Birahim est laissée en rade et qu’il nous faut le dire tout haut  pour que tout le monde en soit informé. »

La précision est de Serigne Khalil Mbacké.
Le petit-fils de Mame Thierno Birahim, portant la parole de ses pairs, décrira un Darou oublié sur tous les plans et qui doit l’essentiel de ses infrastructures aux colonialistes.

« Darou Mouhty est une cité qui comprend 73 villages.  Elle manque  terriblement d’eau. Nous disposons de 4 forages et les 3 sont en panne. Tout au début, ces forages pouvaient être réparés avec des modiques sommes tournant autour de 300 000 FCFA. À cause du laxisme des autorités, aujourd’hui, il faudra débourser plusieurs millions de FCFA pour les remettre en marche. »
Il poursuit, abordant le volet sanitaire : « Nous avons un centre de santé pour 100 000 habitants . Et ce centre de santé n’est presque plus fréquenté par les populations qui préfèrent aller à Touba se soigner faute de matériel. Il n’y a ni échographie, ni radiographie. Et les locaux sont inaccessibles en période d’hivernage à cause des inondations. C’est un centre de santé qui ne fonctionne presque plus et nul n’ose y amener son malade, de peur qu’il n’y trouve la mort. Darou Mouhty mérite un hôpital! »

La description restera la même quand il aborde les infrastructures routières et les installations électriques. « Nous n’avons que 4 routes bitumées qui traversent Darou et ce sont des routes construites depuis 1963 par le colonialiste. C’est assez bizarre pour la deuxième ville mouride après Touba.  L’électricité fait aussi défaut. Il suffit de faire un saut dans les quartiers périphériques pour s’en rendre compte. » Les grogneurs feront remarquer que «  la seule réalisation du Président Macky Sall à Touba demeure cette résidence non encore inachevée et dont les travaux sont à l’arrêt depuis près de 07 mois ».

Ils évoqueront, par le canal de Serigne Kosso Mbacké Ganaar, la distribution parcellaire des semences et une mise à l’écart « assez flagrante » des agriculteurs de la cité.

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