Ramatoulaye Coulibaly : « Au Sénégal, BEM est un plus sur le CV »

Sénégal

Après quatre ans d’études en France, cette jeune femme de 27 ans, fille du ministre sénégalais de la Culture, a choisi en 2013 de terminer ses études dans son pays d’origine.

Il est rare d’observer un tel itinéraire académique chez un membre de l’élite sénégalaise. En 2013, alors qu’elle vient d’être acceptée à l’Université Paris Dauphine, Ramatoulaye Coulibaly, sénégalaise de désormais 27 ans et fille de l’ancien journaliste Abdou Latif Coulibaly, devenu ministre de la Culture en 2017, décide de rentrer terminer ses études à Dakar. « Le mal du pays a été le plus fort », résume-t-elle.

Ce choix du coeur n’a pas été pour déplaire à son père : « Lorsque j’ai eu mon bac en 2009, il ne voulait pas que je parte. Il voulait que j’aille au Cesag parce qu’il savait que j’allais avoir du mal à me détacher du cocon familial mais aussi parce qu’il connaît la valeur du système d’enseignement sénégalais », explique la jeune femme.

Les années françaises

Baccalauréat en poche, elle choisit pourtant de partir à Toulouse, pour suivre une licence d’administration économique et sociale (AES) à l’Université Toulouse 1 Capitole. « Mes amis partaient aussi, j’allais être seul, donc j’ai décidé de partir aussi », raconte-t-elle. Trois ans plus tard, elle poursuit sa formation dans un master en économie de l’environnement à l’Université Bordeaux IV Montesquieu. Elle n’ira pas jusqu’au bout.

« Toulouse est une belle ville où je me suis fait beaucoup d’amis et où j’avais une attache familiale avec une cousine qui habite là-bas », explique la jeune femme. À Bordeaux en revanche, l’intégration est plus difficile : « Les gens sont moins conviviaux, j’avais moins d’amis et j’habitais loin du campus ».

ISM ou BEM

Le mal du pays grandit. Ramatoulaye Coulibaly décide dans un premier temps de rentrer à Dakar pour un stage en marketing dans une agence de communication. Là, elle rencontre une femme qui a effectué toutes ses études au Sénégal et qui lui parle de quelques écoles réputées, comme l’ISM et BEM. « J’ai fait le test de BEM, puis je suis rentrée à Paris avec l’idée de revenir », se souvient-elle.

Originally posted 2018-12-28 22:17:22.