Le Sénégal face aux dangers de la déstabilisation et de la subversion

Sénégal

Le temps qui nous est imparti ne permet malheureusement pas de développer comme nous l’aurions souhaité l’introduction du sujet de notre réaction dans le débat provoqué par ce documentaire que la chaine BBC qui continue de déranger.

Ce qui aurait été d’une grande utilité parce qu’au lieu de parler de pétrole, de gaz et de contrats, nous allons analyser l’évènement  sous l’angle de la stabilité et de la sécurité du Sénégal. Pour avertir de la gravité de la situation dans laquelle notre pays se trouve depuis plusieurs années déjà à cause de la conception qu’une certaine élite a de son rôle dans le jeu politique et de la conquête du pouvoir.  Mais aussi, à cause de l’attention grandissante dont il est l’objet depuis son entrée dans le club des pays riches en pétrole et en gaz. Malgré cela, nous ferons de notre mieux pour qu’au sortir de cet entretien, nous repartions tous avec le sentiment d’avoir  travaillé à prévenir les dangers auxquels il est exposé à cause des rivalités qui polluent sa vie politique. Puisque c’est de cela qu’il s’agit. Mais en même temps, parce que sa stabilité se sera rarement montrée d’une aussi grande fragilité qu’à l’occasion de cette affaire de documentaire de la BBC.

Après avoir été proclamés par le conseil constitutionnel, les résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019 ont été confirmés par le peuple sénégalais qui a fermement refusé de suivre tous ceux qui s’étaient déterminés à les remettre en cause.  Ils sont demeurés et le vainqueur désigné a mis en place le premier gouvernement de son second mandat, avant de convier au dialogue toutes les forces vives de la nation, pour échanger avec les uns et les autres sur les questions dont dépend la bonne gestion des affaires du pays. Mais voilà qu’aussitôt après cela, des voix d’opposants se sont élevées contre cette initiative  en la qualifiant de farce politique, de complot contre le peuple ou de plan diabolique. Afin de pousser   les sénégalais à ne pas y répondre favorablement. En insinuant du même coup, que seraient des traitres, certains de leurs alliés de la période postélectorale  qui  ne sont pas d’accords avec eux sur cette question. Et l’un de ceux qui se sont fait remarquer à travers cette levée de boucliers, d’aller jusqu’à traiter de corrompus tous les acteurs politiques qui ont rejoint le camp du pouvoir.

  • Aucune fortune ne vaut de mettre le pays a feu…

Ainsi donc, en rejetant la main tendue du Président de la République, certains responsables politiques de l’opposition ont affiché leur volonté de continuer à user de propos malveillants pour discréditer leurs adversaires. Alors que depuis longtemps, ils auraient dû comprendre que jamais personne ne parviendra à exploiter le mécontentement du peuple sénégalais pour accéder au pouvoir. La principale leçon à tirer de l’élection présidentielle dernière étant que ce peuple  exige désormais que tous ceux qui souhaitent obtenir ses faveurs, sachent l’écouter et lui parler. L’écouter afin de bien connaitre ses préoccupations. Et lui parler  pour gagner sa confiance.

C’est pour autant  d’ailleurs qu’il est permis d’affirmer que personne ne parviendra à le manipuler pour empêcher la tenue du dialogue national dont le Président de la République vient de procéder au lancement ou pour  réprimer les conflits qui viennent d’éclater dans les rangs de l’opposition. Mais aussi, d’oser dire ici qu’il est temps d’en finir avec toutes ces pratiques malsaines qui gangrènent la vie politique du Sénégal. Leurs auteurs  devant eux-mêmes, comprendre enfin, que les solutions des problèmes auxquels ils sont confrontés sont ailleurs que  dans des violences verbales  et accepter  une bonne fois pour toutes, que c’est seulement en nous respectant les uns les autres, que nous parviendrons à vivre ensemble dans la paix, la tranquillité et la sécurité. Parce que quoi qu’on puisse dire, il est  incontestable qu’en tant que sénégalais, nous avons tous les mêmes devoirs et les mêmes droits et que ce patriotisme que nous brandissons tous les jours, ne devrait plus être qu’un outil de propagande et de mystification.

En effet aujourd’hui,  ceux qui croient qu’ils parviendront à précipiter hors du champ politique leurs rivaux les plus tenaces, en les taxant  de tordus, d’incompétents et de corrompus, se trompent lourdement. Les usages déjà bien ancrés dans notre pays obligeant tout prétendant à des fonctions électives d’accepter de se mesurer à d’autres candidats qui peuvent être des politiciens de la vieille garde ou des nouveaux, des vieillards ou de jeunes citoyens. Pourvu seulement qu’ils remplissent les conditions de qualification à participer aux compétitions politiques qui les intéressent. Ce qui exclue toute possibilité pour n’importe lequel d’entre eux, de pouvoir user de manipulations et de manigances pour éliminer avant l’heure, quelques-uns de ses adversaires potentiels. Ou plus généralement, pour liquider une certaine classe politique.

  • Pourquoi les auteurs du documentaire de la BBC ont choisi de l’introduire avec un focus sur la pauvreté et le chômage au Sénégal au lieu d’aller directement à l’affaire Pétro-tim.
  • Pourquoi ont-ils lié ces deux choses en affirmant que la persistance de cette misère aurait pu être évitée si les milliards provenant du pétrole n’étaient pas entrain d’enrichir quelques hommes d’affaires malhonnêtes.
  • Pourquoi ont-ils fait comme si ces argents dont ils parlent provenaient d’une exploitation effective du pétrole et du gaz sénégalais.             
  • Pourquoi enfin ont-ils ainsi sciemment cherché à manipuler l’opinion publique sénégalaise. Autrement dit quelles sont leurs véritables intentions.

Diriger un pays est une affaire tellement sérieuse qu’il ne saurait être question de laisser n’importe qui emprunter des raccourcis pour accéder au pouvoir. Ce propos  concerne tous ces présidentiables sortis de nulle part. Tout particulièrement cet ancien Premier ministre qui vient de prouver qu’il n’a finalement rien appris de ses échecs, en se mettant à vouloir coute que coute démontrer aux sénégalais  qu’ils viennent  encore de commettre une grave erreur en réélisant le Président Macky SALL. Alors que pour le  modèle de  réussite professionnelle et sociale que personne ne lui conteste d’être, il n’était pas attendu dans cette guéguerre sans nom qui a fini de le ranger dans la catégorie des frustrés et des revanchards aux motifs obscures.  Et dont il ne semble toujours pas vouloir sortir.   Parce qu’une fois de plus, il vient de se projeter au-devant de l’actualité politique en se compromettant dans la production  d’un documentaire relatif à l’affaire Pétro-Tim et que la chaine anglaise BBC a diffusé  récemment. Un film dont les auteurs ont mis en cause le Sénégal en affirmant sans ambages, que la pauvreté qui y sévit aurait pu être évitée si quelques milliards de dollars provenant de l’exploitation du pétrole du pays n’étaient pas entrain  de filer dans les poches de malhonnêtes individus. Autrement dit, en faisant comme si le Sénégal produisait déjà du pétrole, ils ont tout bonnement fabriqué une histoire de bon et de méchant pour ameuter son peuple en lui disant que l’argent qui aurait pu régler la situation des millions de pauvres qu’il comprend est entrain de lui échapper. Frank TIMIS ayant déjà encaissé près de 10 milliards de dollars et parce que la société Pétro-Tim a versé au frère du Président Macky SALL la somme de 250 000 dollars. En plus de lui  avoir assuré un salaire mensuel de 25 000 dollars pendant 05 ans. Alors que ces gens de la BBC,  comme tous leurs acolytes sénégalais, savent bel et bien que le pétrole en question n’est pas encore entrain d’être exploité.

  • Quel pacte secret lie la BBC qui a accepté d’endosser le documentaire, à ses initiateurs, ses réalisateurs et aux deux hommes politiques sénégalais qui s’y sont affichés.
  • Ceux-ci en seraient ils les commanditaires ou tout juste les inspirateurs.
  • Qui a intérêt à ce que le Sénégal tombe dans une crise grave.
  • Doit-on chercher plus loin des explications. Et envisager tous les cas figure possibles afin que rien ne puisse nous surprendre.

Il n’est pas nécessaire être doté du flair d’un expert en manipulation pour déceler les intentions perverses que recèle la réalisation de ce documentaire. Ce fait apparaissant clairement à tous les niveaux du film dont la beauté cache mal la volonté farouche de nuire de ses auteurs. Voilà pourquoi il est permis de reprocher à ceux qui en ont béni la réalisation au point d’accepter d’y tenir des rôles, d’être allés très loin dans ce jeu. Puisqu’ils savent qu’une crise politique persistante pourrait plonger le pays dans une instabilité qui ne profiterait    qu’à ceux qui n’attendent que d’avoir une occasion pareille pour l’envahir et le piller.  Ressaisissons nous donc très vite. Parce qu’il serait être trop naïf de croire que toutes les tragédies qui continuent de secouer le monde à cause du pétrole et du gaz, ne peuvent pas un jour,   se produire au le Sénégal. Et de rester là à ne rien faire pour les prévenir.

  • Le Sénégal est devenu très attractif depuis qu’il lui est connu d’avoir d’importants gisements de pétrole et de gaz. Mais aussi d’autres minerais dans son sous-sol. Et ceux qui aujourd’hui visent à en profiter pourraient s’y prendre de plusieurs façons.      

Oui, resserrons les rangs  et veillons sur la stabilité de notre pays en refusant de nous laisser entrainer dans des troubles et des violences pouvant échapper à notre contrôle.  Et ainsi donner à des puissances étrangères l’occasion de nous tomber dessus. Ce qu’il n’est pas du tout exagère de penser. Car, en considérant qu’il aura simplement suffit qu’un organe de presse étranger, en l’occurrence BBC remette sur la table une affaire dont l’opinion publique était déjà saisie, pour que tout s’enflamme, il est permis de s’attendre à ce que demain  quelqu’un d’autre tente à son tour de déstabiliser le Sénégal en procédant de la même sorte.

  • L’opinion publique sénégalaise est très sensible à tout ce qui lui vient des médias occidentaux. Ce fait est une menace réelle pour la stabilité et pour la sécurité du pays.
  • Il est permis d’affirmer ce que les sénégalais qui ont indirectement assumé cette affaire en posant dans le documentaire, en attendaient effectivement ce scandale et des troubles pouvant bloquer le fonctionnement des institutions de la république. Et de se demander jusqu’où ils sont prêts à aller.
  • Cette affaire est le présage de crises graves en ce sens qu’elle pourrait inspirer tous ceux qui voudront déstabiliser le Sénégal. Il lui faut donc se préparer à faire face.           

Bien sûr, l’affaire PETRO-TIM existe depuis plusieurs années déjà. Et l’état sénégalais n’a jamais tenté d’en étouffer le débat,  malgré l’exploitation soutenue dont elle est  l’objet de la part de tous les détracteurs du régime du Président Macky SALL. Et quand soudain le pays se met à bouillir simplement, à cause de cette intrusion  maladroite de la BBC  dans les affaires du Sénégal, il y’a réellement de quoi avoir peur pour sa stabilité et sa  sécurité. Ce fait ayant révélé que son opinion publique est très sensible à tout ce qui lui vient de la presse occidentale,  D’ailleurs, nos compatriotes qui se sont compromis dans cette affaire  savaient bien à quoi s’en tenir.  C’est pourquoi, à présent qu’ils sont persuadés d’avoir enfin trouvé le moyen de provoquer la colère du peuple sénégalais, les voilà qui agitent dans tous les sens pour maintenir la pression sur son opinion publique en passant le relai à d’autres organes de presse occidentaux. Et il y’a bien lieu de se demander jusqu’où ils seraient prêts à aller dans des connivences avec d’autres forces étrangères qui leur offriraient de plus belles occasions de rendre le pays ingouvernable. Mais aussi et surtout, de prendre des dispositions particulières  de prévention de toutes les formes de troubles pouvant naitre de pareilles circonstances. Parce que ce sera loin d’être fini même s’il est certain qu’après cette secousse, le  calme reviendra.

COMMISSAIRE KEITA