Afrique : où faire des affaires en 2019 ?

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Un bon rythme de croissance, des réformes en hausse, il n’en fallait pas plus à l’Afrique pour séduire les investisseurs : le dernier classement Forbes octroie quelques bonnes places à plusieurs pays africains.

Portée par sa croissance et le dynamisme de nombreux de ses États, l’Afrique attire de plus en plus d’investisseurs. Le nombre de réformes, en hausse pour la deuxième année consécutive d’après le rapport Doing Business 2019, y améliore drastiquement l’environnement des affaires. Mais les opportunités restent inégales selon les territoires. C’est le constat qui ressort du classement effectué par le magazine américain Forbes, « Best Countries for Business ». Établie fin décembre pour la treizième année, la liste dominée par la Grande-Bretagne, la Suède et Hong Kong répertorie les pays du monde dont le climat est le plus propice aux affaires, et les plus hospitaliers aux investisseurs.

Pour collecter les données, les auteurs du classement ont collecté et analysé les données de différents rapports. Ainsi, on retrouve dans les critères d’évaluation du magazine l’indice de liberté économique du think tank conservateur Heritage Foundation, et celui du rapport annuel sur la compétitivité du Forum économique mondial, qui évalue les infrastructures et l’état de l’innovation. Les impôts des pays, la protection des investisseurs et les formalités administratives ont été étudiés d’après le rapport Doing Business de la Banque mondiale. En tout, près de 15 critères ont permis l’établissement de ce classement.

Maurice, star africaine des classements

Pour être en bonne place dans la liste, quels impératifs doivent donc remplir les pays étudiés ? « Pour être ouvert aux affaires, vous avez besoin d’un système juridique fort, d’une adoption complète des droits de propriété et de règles et réglementations claires. Une corruption faible est également essentielle au bon fonctionnement de l’économie », a expliqué au magazine américain Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Analytics. Des facteurs que semble avoir acquis l’île Maurice. Le pays est en effet en tête des pays africains, à la 39e place sur 161 états évalués. Il est aussi le premier du classement Doing Business. Ses points forts ? Une démocratie stable, une situation stratégique entre Afrique et Asie, une fiscalité avantageuse et des infrastructures qualitatives.

Gérés par le Board of Investment (BOI), le premier point de contact des résidents et étrangers désireux d’investir sur l’île, les politiques d’investissements favorisent également la coopération bilatérale avec divers pays africains. Des commissions conjointes avec la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, l’Éthiopie, Madagascar ou encore la Zambie devraient prochainement être mises en œuvre. Porté par ses secteurs porteurs que sont le tourisme, l’immobilier, l’économie digitale et les services financiers, qui représentent à eux seuls 10 % du PIB du pays, Maurice se tourne aujourd’hui vers d’autres domaines. Hier confidentiels, ces marchés se développent chaque année davantage. Ainsi, la protection de la nature et de l’océan, les énergies renouvelables et la gestion de l’eau forment les secteurs d’avenir de l’état.

A contrario, sur les dix nations les moins bien classées, sept sont africaines, dont la Centrafrique, qui ferme le rang. Tous « ont généralement des difficultés en matière d’innovation, de liberté des échanges et de protection des investisseurs » peut-on lire dans Forbes.

Originally posted 2019-01-08 00:33:31.