Il y a 20 ans, le 7 août 1998, aux environs de 10h30, deux terroristes font exploser un camion-citerne rempli d’explosifs devant l’ambassade américaine à Nairobi, la capitale du Kenya.
e 7 août 1998, aux environs de 10h30, un camion-citerne rempli d’explosifs explose devant l’ambassade américaine à Nairobi. Neuf minutes plus tard, une autre bombe explose, cette fois-ci, en Tanzanie, en face de l’ambassade américaine à Dar es Salam. Au total, les deux attaques ont causé la mort de 242 personnes. La plupart des victimes étaient des civils kenyans et tanzaniens.
« Les attaques contre les ambassades américaines à Nairobi et à Dar es Salam ont été un véritable choc pour beaucoup de gens », se souvient Murithi Mutiga, expert en sécurité à l’International Crisis Group à Nairobi. Selon lui, « les Kenyans et les Tanzaniens ne pouvaient pas comprendre ce qui a incité les auteurs des attaques à provoquer un tel bain de sang. »
Il y a 20 ans un attentat à la bombe vise l'ambassade des Etats-Unis à Nairobi: 213 morts et 5000 blessés #AFP pic.twitter.com/0uHsVdER4v
— AFP Archives (@AFParchives) August 7, 2018
Jamais auparavant une double attaque du réseau terroriste Al-Qaïda, alors relativement inconnu, n’avait fait autant de victimes civiles. Jusqu’alors, « les attaques d’Al-Qaïda visaient principalement les installations militaires », explique Murithi Mutiga.
L’Afrique face au terrorisme
« Malheureusement, l’Afrique a prouvé qu’elle était une cible facile. Une zone où il y avait des intérêts occidentaux y compris des ambassades de premier plan étaient légèrement surveillées et pouvaient être attaquées plus facilement, comme nous l’avons vu à Nairobi et à Dar es Salaam. Donc, oui, l’Afrique est malheureusement devenue une victime involontaire de cette guerre mondiale », fait remarquer l’expert en sécurité.
Originally posted 2018-08-10 02:37:12.