Accueil Blog

Elections législatives anticipées au Sénégal

Sur la ligne de départ : les élections législatives anticipées provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale voulue par le président Bassirou Diomaye Faye, auront lieu le 17 novembre prochain. Pas moins de 49 partis ou coalitions ont déposé des listes de candidats avant la date butoir du 29 septembre.

Grande recomposition :  À ce stade, l’enchevêtrement de listes déposées s’avère très difficile à décoder, y compris pour les responsables politiques eux-mêmes. Mais on peut déjà noter que la désagrégation de la carte politique sénégalaise, débutée avec la victoire de Bassirou Diomaye Faye en mars dernier, se poursuit.

Ainsi, la coalition Benno Bokk Yakaar qui aura régné pendant douze ans sur l’Assemblée nationale, a volé en éclats : à la suite d’un courrier adressé le 2 septembre à ses lieutenants et partenaires par Macky Sall, cette alliance entre son propre parti, l’Alliance pour la République (APR), le Parti socialiste (PS) d’Aminata Mbengue Ndiaye et l’Alliance des forces de progrès (AFP) de Moustapha Niasse, n’existe plus. Une nouvelle coalition, Takku Wallu Sénégal, rassemblera l’APR, le PDS et Rewmi. Le nom de leur tête de liste a été officialisé le 1ᵉʳ octobre dans la soirée : il s’agit de l’ancien président Macky Sall.

Amadou Ba (La Nouvelle Responsabilité), le candidat malheureux de Benno lors de la présidentielle après avoir été partiellement lâché par son propre camp durant la campagne, a constitué une autre coalition (Jàmm ak Njariñ) avec les anciens alliés de l’APR au sein de la défunte coalition Benno Bokk Yakaar : le PS, l’AFP, la Ligue démocratique et d’autres petits partis de la gauche sénégalaise.

Le favori. Porté par sa victoire dès le premier tour de la présidentielle et face à une opposition morcelée en crise de leadership, le Pastef de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko part largement favori.

Diomaye Faye invite le gouvernement à lancer, «sans délai, un vaste programme de résorption des abris provisoires»

 Ce mercredi, «le Chef de l’État a invité le Gouvernement à procéder au lancement, sans délai, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires, de réhabilitation et de construction aux normes d’établissements scolaires ».

Selon le communiqué du Conseil des ministres du jour, il a, en outre, indiqué l’impératif de finaliser le nouveau Programme national de l’Éducation et de la Formation en adéquation avec les valeurs historiques et culturelles de la Nation. «Ce programme doit également tenir compte des défis de notre société et des enjeux liés au numérique et à l’Intelligence artificielle », indique le document.

Mieux, «au regard de la jeunesse de notre population, le Président de la République a insisté sur l’urgence de rebâtir notre modèle d’école publique autour du civisme, de la citoyenneté, de nos langues nationales et de l’ouverture aux langues étrangères universelles mais également à la préparation aux aptitudes scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles de nos élèves face aux évolutions du monde contemporain ».

Par ailleurs, «le Chef de l’État a félicité le Premier Ministre et les Ministres concernés pour les efforts significatifs consentis pour redresser et réorienter le système éducatif national par la méthode, dans le consensus, la culture du résultat et la confiance des partenaires sociaux ».

La France doit reconnaître le massacre de Thiaroye !

Six des tirailleurs exécutés en 1944 à Thiaroye sur ordre d’officiers de l’armée française sont désormais reconnus « morts pour la France ». Pour Karfa Diallo, si ce geste marque une avancée, quatre-vingts ans après les faits, l’État français doit aller plus loin en réhabilitant les victimes.

Le 1ᵉʳ décembre 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais – trente-cinq soldats, selon la première version officielle, plusieurs centaines, selon certains historiens – étaient exécutés sur ordre d’officiers de l’armée française au camp de Thiaroye, près de Dakar, au Sénégal. Présentés comme des « mutins », ces soldats originaires des anciennes colonies françaises d’Afrique de l’Ouest, qui avaient servi durant la Seconde Guerre mondiale en Europe, réclamaient simplement leurs arriérés de solde. Jugés le 6 mars 1945, 34 d’entre eux seront condamnés à de lourdes peines de prison, avant d’être graciés en juin 1947. Cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale est longtemps resté secret.

Symbole de l’injustice coloniale

Pour moi qui suis pourtant né dans ce camp militaire et y ai effectué mes premières humanités ; pour mon père, tirailleur sénégalais pendant la guerre d’Algérie puis caporal-chef de l’armée sénégalaise, qui reprendra ce camp à l’indépendance au profit d’un bataillon de parachutistes ; pour ma toute ma famille qui vit encore aux abords de ce quartier structuré par l’histoire coloniale française en Afrique de l’Ouest. Mais aussi pour les autorités françaises, dont le déni et le manque de courage vont peupler ces quatre-vingts ans d’imposture mémorielle. Des dizaines d’années où ces hommes-martyrs, leurs familles et les nombreux militants, qui se sont heurtés à l’indifférence administrative et à l’ingratitude politique, n’ont cessé de se demander s’ils ne payaient pas pour le « sang noir » qui coule dans leurs veines. On imagine mal des soldats métropolitains blancs et leurs familles subissant pareil traitement !

Une reconnaissance progressive de cet épisode s’amorce néanmoins depuis une dizaine d’années. Le 1ᵉʳ décembre 2014, rompant avec une certaine pratique du déni, François Hollande, en visite au Sénégal, prononce un discours au cimetière militaire du camp de Thiaroye, dans lequel il reconnaît la faute de la France dans la fusillade qui a coûté la vie aux tirailleurs et annonce la restitution d’archives numérisées à l’État sénégalais.

C’est le point de départ de l’intégration, dans la mémoire coloniale française, du drame de Thiaroye, devenu en Afrique de l’Ouest l’un des symboles de l’injustice coloniale et un ferment incontournable des luttes syndicales et politiques d’affirmation indépendantiste et souverainiste sur le continent. Portée par la société civile africaine diasporique et certains historiens – lesquels se mobilisent fortement et entament de nombreuses procédures –, la demande de vérité et de justice a progressivement conduit à la prise en compte de ce mensonge d’État.

Regarder l’histoire en face

En effet, le 18 juin 2024, l’État français a annoncé que six tirailleurs sénégalais (quatre Sénégalais, un Ivoirien et un Burkinabè) tués lors du massacre de Thiaroye sont reconnus « morts pour la France ». « Ce geste s’inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France comme dans la perspective du 80ᵉ anniversaire des évènements de Thiaroye, dans la droite ligne mémorielle du président de la République [Emmanuel Macron], qui souhaite que nous regardions notre histoire “en face” », a alors indiqué le secrétariat d’État français chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire. L’ampleur de cette tragédie semble enfin prise en compte par l’État français. Cet élément nouveau, qui constitue une indéniable avancée, nous oblige. De « rébellion armée », ce drame colonial, par la vertu de la récente décision française, devrait être requalifié par les représentants de la nation française afin de lui donner toute la force symbolique et matérielle qu’implique cette mention « MPF ».

Seul dirigeant africain à réagir à cette mesure, Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a rappelé à la France qu’« elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent. » En effet, si le traumatisme et le souvenir de ce massacre restent vifs au Sénégal et en Afrique, cette tuerie demeure aussi une blessure ouverte au cœur de notre République française. Nous sommes nombreux à avoir refusé que la poussière de la mort ne recouvre Thiaroye et ses valeureux Africains, tués parce que résistants, condamnés parce qu’Africains et oubliés parce que noirs.

Nous sommes désormais au cœur d’une réalité historique et politique qui nous oblige à la réhabilitation de ces hommes. Citoyens d’aujourd’hui, garants de cette République, allons-nous continuer à laisser prospérer le déni et le mépris racial ? Allons-nous continuer à alimenter le ressentiment que de nombreux Africains éprouvent à l’endroit de notre pays ? À la veille du 80ᵉ anniversaire de Thiaroye 44, il est temps pour la nation française de reconnaître officiellement et solennellement ce drame, afin que toutes les conséquences militaires et politiques en soient tirées.

Ouvrir un procès en révision

Porter une résolution de reconnaissance officielle et de condamnation du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye est une initiative que la société civile voudrait voir soutenue par les représentants de la nation française. Cette initiative, dont le point d’orgue sera une conférence-plaidoyer, le 4 novembre à l’Assemblée nationale, vise également à inscrire une journée de commémoration du massacre à l’agenda des journées officielles. Et, puisque le doute sur la culpabilité des 34 tirailleurs rescapés condamnés pour mutinerie est définitivement levé avec cette mention « MPF », il importe aussi de demander l’ouverture d’un procès en révision. Enfin, les États africains doivent avoir toute leur place dans ce processus de reconnaissance. On devrait les y associer dans un souci de mise en œuvre d’une démarche multilatérale respectueuse de leur souveraineté.

Cela est nécessaire si on veut faire face à ce passé pour le connaître, le comprendre et bâtir un avenir à la mesure des enjeux éthiques de civilisation qui se dressent devant nous. Non pas à coups de mesures individuelles ou de déclarations médiatiques mais à travers des actes forts et concrets qui engagent la nation française. Car, au-delà de la vérité, le massacre des tirailleurs de Thiaroye exige un sursaut moral pour que le droit, celui de la représentation nationale, vienne parachever cette exigence de justice. Loin des polémiques infondées, la priorité est à la réconciliation des mémoires, à l’apaisement des passions, tant en France qu’avec les peuples auxquels nous lie ce passé commun et, plus encore, un avenir que nous voulons écrire ensemble.

Il est urgent désormais d’ériger Thiaroye en lieu transnational de mémoire, d’histoire, de savoir, de pédagogie, de transmission, de culture et de débat. C’est de cette manière que nous pourrons combattre le racisme, les préjugés et l’ignorance. C’est une condition impérieuse pour que nous vivions ensemble de manière sereine et apaisée

Banc des Lions : La réaction d’Aliou Cissé, après son limogeage

Sur la sellette depuis l’élimination du Sénégal en huitièmes de finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations, Aliou Cissé n’est plus l’entraîneur des Lions. Le ministre des Sports a décidé de ne pas prolonger son bail.

Selon Dsport, la tutelle a informé le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, de cette décision gouvernementale, à son retour d’Arabie saoudite où il a assisté à la finale de la Super Coupe de la CAF. Le patron du football sénégalais a ensuite informé le concerné par téléphone.

Le désormais ancien coach des Lions dit l’avoir pris « avec philosophie, hauteur et grandeur», lit-on sur le fil de Dsports.

Selon le site sportif, Cissé a fait savoir à Augustin Senghor que ‘’l’intérêt du Sénégal est au-dessus de tout le monde et que si les autorités en ont décidé ainsi, c’est parce qu’elles ont leur raison’’.

Contrat de Aliou Cissé : l’État se radicalise dans une «lettre confidentielle»

Une nouvelle qui tombe mal. À proximité de la double confrontation du Sénégal contre le Malawi dans le cadre des qualifications de la Can 2025, le 11 puis le 15 octobre. Alors que le coach des Lions a déjà envoyé les convocations des joueurs retenus pour ces deux rendez-vous. «Le contrat liant le sélectionneur national, Aliou Cissé, à la Fédération sénégalaise de football (Fsf) ne sera pas renouvelé. Ainsi, en ont décidé les nouvelles autorités.»

C’est Sud Quotidien qui donne l’information dans son édition de ce mercredi. Le journal précise que c’est la ministre des Sports, «dans une lettre confidentielle envoyée à l’instance fédérale du football», qui a posé son véto face à la volonté de celle-ci de prolonger d’un an le contrat du technicien de 48 ans.

Sud rapporte que la Fsf  rendra publique la décision de l’État ce mercredi, lendemain «de la réunion du comité d’urgence» consacrée au sujet. La ministre aurait été convaincue de sonner la fin pour Aliou Cissé par les sifflets qui sont descendus des travées du stade Abdoulaye-Wade après le récent nul (1-1) des Lions face aux Étalons du Burkina Faso.

«La victoire (0-1) acquise à l’extérieur devant le Burundi à Lilongwe au Malawi n’a pas fait fléchir la position de l’État», soutient la même source. Qui se demande, maintenant que la reconduction de Aliou Cissé est à l’eau, qui va diriger les Lions pour la suite des qualifications, notamment pour les deux matchs contre le Malawi. «Est-ce que c’est son adjoint, Pape Bouna Thiaw, qui va assurer l’intérim ? Le cas échéant, jusqu’à quand» interroge le quotidien d’information.

Aliou Cissé est à la tête des Lions depuis 2015. Le capitaine de la Génération-2002 a offert son plus beau palmarès au football sénégalais en tant que sélectionneur : vainqueur de la Can 2021, deux éditions de Coupe du monde (2018 et 2022) et finaliste de la Can 2019. Sous son magistère, le Sénégal a longtemps occupé la tête du classement Fifa/Afrique.

Hommage à Amadou Makhtar MBOW

0

Amadou Makhtar MBOW « Scout toujours »

Acteur majeur de l’Histoire du scoutisme en Afrique, Ousmane Thiané Sar, connu sous le
nom de « Sanglier zélé », fonde en 1938 à l’École Normale William Ponty, à Sébikhotane. le
Groupe local Pontyville, qui compte plusieurs unités, et c’est grâce à lui qu’un pontyn sur
deux a franchi le pas vers le scoutisme.

De cette manière, la contribution peu connue d’Amadou Makhtar MBOW « Ecureuil actif»
était sa participation au mouvement scout. Avec la majorité des routiers et des
responsables, ils réclamaient une accélération du processus d’indépendance par
rapport aux EDF (Eclaireurs de France) tout en appelant, dans des motions de congrès,
les Autorités à mettre fin aux guerres coloniales fratricides qui touchaient surtout la
jeunesse, qui est la force vive des Nations.

À cette époque, l’École Normale William Ponty de Sébikhotane était connue pour former
tous les cadres de l’administration, des instituteurs (d’où son nom d’École Normale), des
candidats à l’École de médecine et de pharmacie Jules Carde, des candidats à l’École de
vétérinaire ou supérieure de technique de Bamako… Ceux-ci, de toutes ethnies et de
toutes croyances, étaient des habitants des territoires de l’AOF (Afrique occidentale
française) et même de l’AEF (Afrique équatoriale française).

Parmi eux se trouveront de nombreux hommes d’État, diplomates de carrière,
enseignants brillants, médecins de renom : Bakary Djibo, professeur Assane Seck,
Abdoulaye Albert Ndiaye, Baffa Gaye, Dr Thianar Ndiaye, Thierno Souleymane Diop,
Abdoulaye Seck dit Douta, Sidi Mohamed Ould Déyine, Professeur Papa Kouaté, Demba
Bèye, Macodou Diène, Bocar Cissé, Ibrahima Ahmadou Sangho, Arona Sy, Mody Diagne,
Malick Thioye, Séga Gueye, Abdoulaye Diallo, Dr Lamine Sine Diop, Abo Damadia,
Kassory Bangoura, Paul Zoukou Bailly, Issa Diop, Alassane Diop, Dr Brelotte Sow, Dr Papa
Gaye, Dr Abdourahmane Kélétigui, Edouard Coll, Lompolo Koné, etc.

Au cours de la période décolonisation, la majorité des membres du scoutisme laïque, qui
est un mouvement d’éveil de conscience et de prise de responsabilités, seront parmi les
principaux dirigeants des divers partis politiques, mouvements de jeunesse ou syndicats, parmi lesquels on pouvait mentionner, entre autres : Ousmane Thiané Sar, Ouézzin Coulibaly, Majhemout Diop, Amadou Makhtar M’Bow, Abdoulaye Ly, Abdoulaye GueyeCabri, Assane  Seck, Ibrahima Sangho, Bocar Cissé, Alassane Diop, Bakary Djibo, Saër Gaye, Baffa Gaye, Kassory Bangoura, Issa Diop, Mody Diagne, Ali Bocar Kâne, Alioune
Badara Paye, Tibou Tounkara, Boubacar Diallo Telli, Abel Goumba, Abdoul Maham Bâ,
Mamadou Marone, Amadou Ndéné Ndaw, Malick Diop, Mbakhane Ndaw, Cheikh Dé
Thialaw Dieng, Bara Goudiaby etc.

Avec Ousmane Thiané Sar, Amadou Makhtar MBOW et d’autres frères éclaireurs avaient
initié entres autres à St Louis un projet d’auto-construction populaire appelé
communément « Cité castors ». Pa Mbow comme l’appelé affectueusement certains
avait servi sa communauté, son Pays, l’Afrique et le Monde. Pour paraphrase quelqu’un «
il reste à l’image de son totem, toute sa vie durant, le travailleur acharné et infatigable que
le monde entier connaît. Inusable militant de la cause humaine, du Tiers-Monde et des
valeurs de la République pour lesquelles il donnera jusqu’à sa santé ».

                                                                                                        Lamine FALL

Le Camerounais Dieudonné Gaïbaï porté à la direction de l’Africa Global Logistics Côte d’Ivoire

Il vient de rejoindre le poste auquel il a été promu depuis août dernier et devra y relever de nouveaux défis.

L’ancien journaliste d’origine camerounaise Dieudonné Gaîbaî est désormais le directeur général adjoint d’Africa Global Logistics (AGL) Côte d’Ivoire. Il a été promu à ce poste depuis le mois d’août 2024. Il arrive dans un contexte où l’AGL n’est pas au meilleur de sa forme. Avec ses 20 années d’expérience, le Camerounais devra donc relever de nouveaux défis après une récente régression observée dans le chiffre d’affaires de l’entreprise. L’entreprise a connu une véritable baisse au premier trimestre 2024, qui était par ailleurs une résultante des facteurs défavorables déjà observés depuis 2023, notamment avec la baisse de la production cacaoyère et celle du transit maritime import. Avec un résultat porté antérieurement à 168%, l’entreprise a enregistré une perte de 416,35 millions de F CFA. Le chiffre d’affaires quant à lui est passé de 23,47 milliards à 21,7 milliards de F CFA (données du premier trimestre 2023). Il s’agit donc là d’une chute de 7,5%. Anciennement journaliste, Dieudonné Gaïbaï est titulaire de plusieurs diplômes prestigieux au nombre desquels le plus récent, un Executive MBA en Management Stratégique de l’IAE de Paris Sorbonne Business School obtenu en 2022.

Dieudonné Gaïbaï

Ghana : 42 arrestations lors de manifestations publiques

42 personnes arrêtées au Ghana, suite aux affrontement survenus à l’occasion de manifestations populaires dans la capitale, Accra, contre les difficultés économiques et la gestion gouvernementale de l’exploitation minière illégale, connue localement sous le nom de « galamsey

La police ghanéenne a déclaré avoir arrêté 42 manifestants dans la capitale, Accra, après que des affrontements ont éclaté lors de manifestations contre les difficultés économiques et la gestion par le gouvernement de l’exploitation minière illégale, connue localement sous le nom de « galamsey ».

Les manifestations, organisées par le groupe Democracy Hub, ont commencé vendredi et devaient se poursuivre jusqu’à lundi.

Les manifestants, pour la plupart des jeunes, ont défilé dans la ville en chantant des chants patriotiques et en brandissant des pancartes exprimant leur frustration face à la destruction de l’environnement causée par l’exploitation minière illégale et à la mauvaise gestion économique perçue par le gouvernement.

Quarante-deux personnes ont été arrêtées dimanche, a indiqué la police dans un communiqué.

« Ces personnes se sont rassemblées illégalement et ont attaqué des policiers qui exerçaient leurs fonctions dans le respect de la loi », a déclaré à l’AFP Grace Ansah-Akrofi, porte-parole de la police.

« Ils seront traduits en justice pour leurs actions, qui comprennent l’obstruction de la circulation, la détérioration de biens et la provocation de troubles.

La police a indiqué dans son communiqué que les manifestants s’étaient livrés à divers actes d’anarchie, notamment en retirant la clé de contact d’un véhicule de police et en la jetant, en poussant des glissières de sécurité et en troublant l’ordre public.

Ils ont également annoncé une chasse à l’homme pour d’autres leaders de la manifestation, dont le célèbre avocat et activiste Oliver Barker-Vormawor, qui se serait soustrait à l’arrestation.

« Nous nous efforçons d’amener tous les responsables devant la justice », a ajouté M. Ansah-Akrofi.

Oliver Barker-Vormawor a cependant insisté sur le fait que les affirmations de la police à son sujet étaient « sans fondement et trompeuses ».

« J’ai été en communication constante avec des officiers supérieurs au sein de la hiérarchie de la police concernant mes allées et venues et ma disponibilité », a-t-il déclaré dans un message sur X.

En réponse, Democracy Hub a condamné l’utilisation de la force par la police, la qualifiant d’attaque injustifiée contre des manifestants pacifiques.

« Nous exhortons les autorités à engager un dialogue constructif avec les leaders des manifestations afin de protéger les droits et la sécurité de tous les participants », a déclaré le groupe dans un communiqué.

Ces manifestations interviennent alors que le Ghana se prépare à l’élection présidentielle de décembre, l’économie étant au cœur de la campagne.

La course oppose le candidat du New Patriotic Party (NPP), parti au pouvoir, et le vice-président Mahamudu Bawumia à l’ancien président John Mahama, du National Democratic Congress (NDC), parti d’opposition.

L’économie ghanéenne se remet lentement d’une grave crise financière survenue en 2022, qui a contraint le pays à faire défaut sur sa dette extérieure.

L’inflation a atteint un pic de 54 % en décembre 2022, mais est retombée à 20,4 % le mois dernier.

Le président Nana Akufo-Addo s’étant retiré après deux mandats, c’est son adjoint Bawumia qui dirige les efforts du parti au pouvoir pour conserver le pouvoir.

Le Ghana, l’un des principaux producteurs de pétrole, d’or et de cacao, stabilise progressivement son économie grâce à un plan d’aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international.

Gaza : les frappes israéliennes aggravent la misère des Palestiniens déplacés

0

Les Palestiniens déplacés à Gaza luttent pour faire face aux inondations provoquées par de fortes pluies. Selon les Nations unies, la guerre menée par Israël a contraint jusqu’à 1,9 million de personnes à quitter leur foyer.

Dans les camps de Deir al-Balah à Gaza, des milliers de Palestiniens déplacés attendent chaque jour avec espoir la distribution de nourriture et d’eau.

Ces produits, essentiels à leur survie, proviennent majoritairement de l’aide humanitaire acheminée au cours des derniers mois. Cependant, la situation devient de plus en plus tendue : les familles, épuisées, doivent patienter durant de longues heures dans d’interminables files d’attente. La rareté des rations provoque des tensions, entraînant parfois des altercations.

Jaber Afifi, un homme déplacé de Beit Lahiya, exprime son désespoir face à la dureté de la vie quotidienne dans ces camps. Il raconte : « La vie ici est très difficile. Nous subissons de grandes épreuves, que ce soit pour obtenir des tentes, de l’eau ou de la nourriture. Aujourd’hui, nous avons reçu de la nourriture grâce à des organisations caritatives. Parfois, ce que nous recevons n’est pas de bonne qualité, mais grâce à Dieu, nous sommes dans une meilleure situation que d’autres. L’eau n’est disponible qu’une heure sur deux, puis elle est coupée. Dieu seul sait à quel point cette année entière de souffrances a été difficile. »

Selon les Nations Unies, ce conflit a déplacé 90 % des Palestiniens de Gaza, la plupart s’étant réfugiés dans des camps au centre et au sud de l’enclave.

Heba Al-Deep, une mère originaire de Gaza, s’inquiète pour l’avenir de ses enfants, notamment de sa fille de sept mois. Elle confie : « Je ne sais pas comment je vais passer l’hiver avec elle. Chaque jour, elle a besoin d’être changée trois ou quatre fois, mais nous n’avons pas assez de vêtements. Nous allons énormément souffrir. Nous n’avons même pas de tentes solides pour nous abriter de l’hiver, elles ne tiennent pas face au vent. Ce n’est pas seulement mon problème, tout le monde ici vit la même situation. »

Le conflit, qui dure depuis presque un an, est l’un des plus meurtriers qu’ait connu Gaza. Le bilan s’élève désormais à près de 41 000 morts.

Africanews

Qu’Est-Ce Que Le Racisme Environnemental ?

Le terme « racisme environnemental » est utilisé pour décrire les injustices environnementales qui affectent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables du monde. L’origine de ce terme remonte aux années 1980, sous la plume du Dr Benjamin Franklin Chavis Jr. aux États-Unis, lors de manifestations contre les déchets toxiques laissés dans les zones à majorité afro-américaine. Au Brésil, le racisme environnemental touche principalement les habitants des favelas et des zones périphériques, où il n’y a pas d’accès aux services de base ni de conditions de logement décentes. Les communautés indigènes et quilombolas sont victimes d’invasions de terres et de diverses violations, bien qu’elles soient essentielles à la préservation de l’environnement. Selon le Fonds brésilien, la lutte contre le racisme environnemental passe par la défense des droits de l’homme et de l’environnement, ainsi que par la valorisation des connaissances des communautés touchées. En outre, il est nécessaire de créer des politiques publiques inclusives, de promouvoir l’éducation à l’environnement et de garantir la participation des communautés affectées à la prise de décision.