Selon Abdoulaye Siny Diop, ce village existe avant les autres localités de Ndiébéne-Gandiole.
A l’époque, des pêcheurs expérimentés, tels que Mafall Bateau (le premier à s’installer dans ce village), Gorgui Magatte Fall, Mame Masène Pathé Sène, Vieux Daouda Diagne et Mamadou Diallo, quittaient Sindoné (le sud de l’île) et Guet-Ndar, pour venir piloter des bateaux européens qui transportaient des marchandises, en vue de les aider à traverser l’embouchure. On les avait surnommés « les grands pilotes », parce qu’ils étaient capables de manœuvrer ces gros navires.
Ces derniers, a-t-il précisé, étaient aidés dans leur tâche par une autre équipe de pêcheurs, qui était chargée de baliser le chemin qui devait leur permettre de conduire ces bateaux jusqu’à la fin de la traversée de l’embouchure. Cette équipe était composée de Pape Assane, Malick Fall, Ameth Diagne, Pape Iba Diagne et Pape Oumar Diop.
Poursuivant, Abdoulaye Siny Diop a souligné que Pilote vient de Pilotage, le terme Barre renvoie au Gouvernail d’un bateau. Tous ces pêcheurs ont fini par s’installer dans ce village, avant de lui donner le nom de Pilote-Barre.
Parlant de l’origine du phare qui surplombe le village, M. Diop a rappelé qu’il y avait un système de signalisation en bois, qui orientait les bateaux de telle sorte qu’ils puissent éviter d’échouer sur les bancs de sable. Ce phare en bois a été finalement remplacé par un phare très moderne de 37 mètres de long, « jusqu’à présent, il clignote, nuit et jour ».
Il a été installé dans ce village par les européens. Ce phare constitue l’identité de cette localité. Il attire chaque année des milliers de touristes qui viennent l’admirer et le photographier. C’est un monument historique aménagé dans un site touristique. Certains villageois sont allés jusqu’à dire que cet ouvrage est un porte-bonheur.