La polémique autour de la commercialisation du sucre au Sénégal est loin de connaitre son épilogue. En effet, en conférence de presse hier, lundi 26 décembre, l’Unacois yeessal qui a réaffirmé sa collaboration avec la Css, trouve que les commerçants affiliés à l’Unacois Jappo sont en train de faire chanter le gouvernement en décidant de rompre tout accord signé dans le cadre de l’importation du sucre. Aussi, Alla Dieng et ses collègues ont fustigé l’attitude des agents du ministère du commerce qui, selon eux, attribuent l’intégralité de la dipa (déclaration préalable pour autorisation d’importation de produits alimentaire) à ce «groupuscule».
«Un groupuscule de 5 mafieux ne peut pas prendre tout le Sénégal en otage». C’est en ces termes que les commerçants de l’Unacois Yessal ont qualifié leurs camardes de l’Unacois Jappo qui ont décidé de rompre tout accord signé avec l’Etat et la Compagne sucrière sénégalaise (Css), dans le cadre de la réglementation de l’importation du sucre au Sénégal. Face à la presse hier, lundi 26 décembre, le camp de Cheikh Cissé trouve que l’Unacois Jappo est en train de faire du chantage dans cette affaire de sucre.
«Ces énergumènes voraces et sans scrupules menacent, pour des intérêts personnels, les emplois de milliers de pères de familles. Le chantage et les mensonges doivent cesser. Nous espérons que l’Etat ne faillira point et prendra pleinement ses responsabilités le moment opportun», a lancé Alla Dieng, directeur exécutif de l’Unacois Yeessal.
Par ailleurs, il fustige l’attitude des agents du ministère du commerce qui donnent l’intégralité de la Dipa (déclaration préalable pour autorisation d’importation de produits alimentaire), à un groupuscule de commerçants.
Dans la même dynamique, l’Unacois Yeessal réaffirme son engagement à soutenir la commercialisation des produits locaux. «Nous avons toujours préconisé la promotion des produits locaux pour diminuer nos importations qui ne font qu’enrichir les producteurs étrangers. Nous soutenons toutes les industries sénégalaises. Nous devons mener une politique qui participe au rétablissement du déficit de la balance commerciale. Nous mettons sur le même pied, le Kg de la compagnie sucrière sénégalais, la sandale du cordonnier de Ngaye, que le litre d’huile de la Sonacos», a-t-il insisté.
Pour lui, le Sénégal doit produire, consommer, exporter plus et importer moins afin de participer au rétablissement du déficit de notre balance commerciale. Pour finir, il rappelle que la Css et l’Unacois Yeessal ont signé une convention de partenariat depuis 2013. « Jusqu’à présent nous respectons les termes et continuerons de les respecter scrupuleusement», confirme Alla Dieng.