Trois formations étaient programmées vendredi soir à Art plume, dans le cadre des Rendez-vous soniques à Saint-Lô. Des genres très différents pour une soirée réussie.
Les premiers à se produire furent les Algériens d’Imarhan. Une dizaine d’années après Tinariwen, ils renouvellent le genre de la musique touareg vers un horizon davantage funk.
La tête d’affiche de cette soirée à trois était Nakahane. Connu pour son témoignage sur l’homosexualité au quotidien en Afrique, il a percé en France suite à une prestation remarquée aux Transmusicales de Rennes, en 2017.
C’est un artiste étonnant. Androgyne et tout de rose vêtu, Nakhane joue sur l’ambivalence sexuelle pour sa prestation scénique. Mais ce n’est pas que ça. Loin des sonorités africaines, Nakhane affiche une tonalité européenne, soutenu par les synthétiseurs et la guitare électrique. On s’interroge sur ses sources d’inspiration, peut-être David Bowie. Le tout est au service de sa voix, assez incroyable. Un show puissant, envoûtant. Assurément un artiste à suivre.
L’ambiance fut tout autre avec Baloji. D’origine congolaise et installé en Belgique, le chanteur fait la synthèse entre la musique africaine et le funk. Très bien entouré, Baloji ne s’économise pas pour faire monter la température, même dans une petite salle comme celle d’Art plume. Généreux, Baloji s’est adjugé tous les suffrages et a conclu parfaitement cette soirée de découvertes.
Originally posted 2018-11-13 10:28:47.