Depuis plus de quinze ans, Modou Fall arpente le Sénégal pour sensibiliser ses concitoyens aux dangers des déchets plastiques. Avec son costume, il est devenu un visage international de la lutte pour la protection de l’environnement.
« Chaque jour, cinq millions de sacs plastiques sont jetés à Dakar. C’est un fléau pour l’environnement et un poison qui tue l’océan et notre santé. » Un petit attroupement de pêcheurs s’est formé sur la plage de Soumbédioune, connue pour son marché aux poissons au sud de la capitale du Sénégal. Ils entourent un géant dont la tenue confectionnée à partir de centaines de déchets plastiques ne passe pas inaperçue. Tous acquiescent au discours bien rodé de l’homme au béret militaire et à la pancarte : « Non aux déchets plastiques ».
fin de rencontre et n’ont pas été loin de donner plus d’ampleur au score sur la fin.
Le message de « Plastic Man », comme l’a surnommé un jour un journaliste anglais, résonne particulièrement sur cette étendue de sable blanc où les pirogues multicolores cohabitent avec les bouteilles en plastique, les sacs jetables et les filets de pêche usagés qui jonchent le sol. « Avant, cette plage était paradisiaque et on trouvait des centaines de poissons à 10 m du bord », se souvient Ibrahima Diop, 50 ans, qui pêche ici depuis qu’il est enfant.
À partir des années 1990, il a vu augmenter la quantité de déchets plastiques, au rythme de la diminution des poissons : « Nous tentons de nettoyer au maximum pour éviter que tous les déchets qui se déversent ici ne soient emportés par l’océan, mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Voilà pourquoi nous remercions « l’homme plastique » pour son long combat. »
Ancien militaire, Modou Fall, 50 ans, a tout quitté pour…