Les résultats provisoires publiés par la commission nationale de recensement des vote crédite le candidat Ousmane Sonko d’un score de 15,6%. Ce qui le place à la troisième place de cette élection présidentielle.
Le leader du Pastef réalise ainsi une performance électorale non négligeable. Pour celui qui est passé au plus fort reste lors des Législatives de 2017. Avec la coalition Ndawi Askanwi, il n’avait recueilli que 35 705 voix, soit 1,15% de l’électorat.
Et un an six mois après, il est arrivé à multiplier son électorat par vingt. C’est-à-dire que 687 065 électeurs ont porté leur choix sur sa personne et son discours anti-système.
Par exemple à Dakar, il s’est adjugé 19,99% de l’électorat, soit 229 687, alors qu’en 2017, 13 891 électeurs avaient voté pour lui, c’est-à-dire 1,70%. Il en est de même à Ziguinchor. Région qui est désormais dans l’escarcelle de Pastef.
Ousmane Sonko est le maître de cette région symbolique de la verte Casamance où il a obtenu 101 938 des voix, à savoir 57,24%. Il y devance ainsi Macky Sall et Idrissa Seck.
Il a aussi fait une remontée à Thiès, Sédhiou, Kolda, Kaolack, Fatick, Diourbel, des régions où il ne dépassait pas la barre des 1 000 voix; en 2017. La donne a changé en 2019 et Sonko est parvenu à radicalement renverser la tendance. Une performance rarement réussie par un homme politique sénégalais; pour une première participation à une Présidentielle.
Ousmane Sonko rentre ainsi dans l’histoire politique et électorale du pays. Car, hormis les cinq présidents de la République qu’a connus le Sénégal, il est, avec Idrissa Seck et Moustapha Niasse, les seuls à avoir franchi la barre des 15%.
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