(Agence Ecofin) – Le gouvernement veut généraliser l’accès des Sénégalais aux services de télécommunications. Il multiplie les initiatives pour adapter lesdits services au pouvoir d’achat de la population. Une baisse des tarifs a été annoncée en juin.
Alioune Sall, ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a demandé aux opérateurs télécoms de faire davantage d’efforts pour réduire les coûts d’accès à leurs services. C’était lors de la cérémonie d’ouverture des journées de concertation sur la régulation des communications électroniques qui se tiennent du jeudi 8 et au vendredi 9 août à Dakar.
Le ministre a demandé à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) « d’asseoir une régulation tarifaire à même de concilier l’équilibre du secteur avec des prestations de qualité pour des communications électroniques accessibles ». Un accent particulier a été mis sur l’accès à Internet, « devenu incontournable dans les produits de consommation des ménages ».
Cet appel de M. Sall intervient dans un contexte où les consommateurs télécoms sénégalais se plaignent régulièrement de la cherté des services fournis par les opérateurs. Au cours de la cérémonie d’ouverture, Massokhna Kane, président de SOS Consommateurs, une association de défense des droits des consommateurs, a demandé la revue des tarifs en permanence, ainsi que leur adaptation au pouvoir d’achat des consommateurs. Un Front contre la cherté des coûts de connexion (F4C) à Internet a d’ailleurs vu le jour dans le pays le 10 mai.
L’appel pour des services télécoms abordables et de qualité cadre avec les efforts du gouvernement pour généraliser l’utilisation des TIC et accélérer son ambition de faire du Sénégal une référence en matière de transformation numérique en Afrique d’ici 2029. En juin dernier, l’exécutif avait déjà annoncé une baisse des coûts pour les appels et Internet.
Des tarifs abordables devraient contribuer à améliorer l’adoption et l’usage des services télécoms au Sénégal. Selon les données de l’ARTP, le pays comptait 22,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 20,7 millions d’abonnés à l’Internet au 31 mars. Si les taux de pénétration de ses deux services sont au-dessus de 100 %, les chiffres réels devraient être moins importants en raison du phénomène de multi-SIM.
Isaac K. Kassouwi