L’opposition dite significative, regroupée au sein du Front de résistance nationale (Frn), n’a pas boycotté le dialogue politique initié par le chef de l’Etat, Macky Sall. C’est la révélation du leader du Grand parti, Malick Gakou qui, lors de l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (Rfm) d’hier, dimanche 12 mai, a indiqué que le Fnr avait envoyé une délégation à la première rencontre dirigée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour poser ses conditions au dialogue. |
L’absence des leaders du parti Rewmi, Idrissa Seck, du Grand parti, Malick Gakou, de la coalition Madické Niang, ou encore du Parti démocratique sénégalais (Pds), lors de la première rencontre entre les acteurs politiques, en prélude au dialogue national du 28 mai, ne traduit pas une volonté pour l’opposition dite «significative» de faire la politique de la chaise vide. C’est du moins ce que dit en substance le leader du Grand Parti (Gp), Malick Gakou. En effet, invité à l’émission Grand Jury de la Rfm hier, dimanche 12 mai, le coordonnateur de la coalition “Idy 2019“ lors de la dernière présidentielle, révèle que lors de la rencontre préparatoire dudit dialogue politique, qui a vu la participation d’Idrissa Seck, de Madické Niang, ou encore d’Issa Sall, sans oublier du Pds, et lui-même du Gp, le Front de résistance nationale (Frn) a convenu de «tourner la page de l’élection présidentielle» pour retenir «deux positions de base». Selon lui, «l’opposition a décidé de dire oui au dialogue, de répondre à la main tendue du président de la République, pour un dialogue politique à même de permettre au Sénégal d’avoir une démocratie apaisée, d’organiser des élections libres et transparentes, de projeter notre pays dans la voie du développement économique et social».
Par conséquent, poursuit-il, le Front qui regroupe la majeure partie des partis de l’opposition, a décidé d’envoyer «une délégation conduite par Matar Sourang, qui est le coordonnateur du Frn, pour dire au ministre de l’Intérieur notre volonté de partager le dialogue avec le pouvoir». Ainsi donc, il estime que leurs représentants ont fortement exprimée leurs attentes. Pour ce qui est des attentes, qui constituent le deuxième postulat du Fnr, c’est d’exiger «une Commission cellulaire dirigée par des personnalités indépendantes, équidistantes des formations politiques, avec la société civile». Même s’il admet que c’est le rôle du ministre de l’Intérieur de conduire ce genre de dialogue, il pense tout de même que sur la matière électorale, il était mieux que les acteurs politiques se fassent arbitrer par une personnalité neutre. Il n’a pas manqué d’inviter les acteurs politiques, majorité comme opposition, à créer les conditions d’un dialogue constructif pour l’intérêt du pays. Revenant sur la suppression du poste de Premier ministre, Malick Gakou ne semble pas s’opposer à cette décision du chef de l’Etat. Pour lui, «si le président pense qu’il peut se passer d’un relais, bien évidemment, cela n’est que du ressort du président. En tant qu’acteurs politiques, nous ne pouvons qu’attendre les résultats de cette réforme». Toutefois, il révèle que les députés de l’opposition ont voté contre cette loi, non pas parce qu’ils étaient contre ladite suppression, mais parce qu’ils avaient pensé «qu’il fallait amorcer des concertations». A son avis, une telle réforme qui modifie les relations entre l’exécutif et le législatif, devrait être discutée. |