La police judiciaire bissau-guinéenne a annoncé avoir fait, le 7 septembre, « la plus grande saisie effectuée dans un avion depuis plus d’une décennie ».
La police judiciaire (PJ) bissau-guinéenne a annoncé le 8 septembre, dans un communiqué, la saisie samedi 7 septembre de 2 633 kilos de cocaïne dans un aéronef en provenance du Venezuela, à l’aéroport Osvaldo-Vieira de Bissau.
Le bimoteur de modèle Gulfstream IV, immatriculé XA-SBT, transportait 78 colis de cocaïne, précise-t-elle. Il était en provenance du Venezuela et non du Mexique comme indiqué samedi par une source policière. La saisie a eu lieu samedi à 13 h 46 (locales et GMT).
Selon la PJ, cinq personnes à bord, y compris le pilote, ont été arrêtées. Il s’agit de deux Mexicains, un Colombien, un Brésilien et un Équatorien. Ils seront présentés ce 9 septembre aux enquêteurs du parquet pour des interrogatoires afin de leur appliquer des mesures coercitives, dit le communiqué.
Une longue histoire de trafic aérien
D’après la PJ, l’opération a été menée en étroite coopération avec le Département d’État américain, la marine nationale, la Garde nationale et des agents des renseignements généraux.
« L’Afrique de l’Ouest a une longue histoire de trafic aérien, avec des avions à réaction faisant escale sur la côte. Mais cette saisie est la plus grande effectuée dans un avion depuis plus d’une décennie », a indiqué le 8 septembre François Patuel, chef de la recherche de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), dans une publication sur X.
Cette saisie « est la plus grande depuis le début de l’année », avait déclaré le 7 Quitole Correia, un membre de l’unité antidrogue à l’aéroport Osvaldo-Vieira.
La Guinée-Bissau est généralement présentée par des acteurs de la sécurité comme un point de passage en Afrique de l’Ouest de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers l’Europe. L’instabilité et la pauvreté ont favorisé l’implantation de trafiquants de drogue dans cette ex-colonie portugaise.
Jeune Afrique