En Afrique de l’est, on kidnappe des touristes, mais surtout des habitants

Afrique

Le 2 avril 2019, dans le parc national Queen Elizabeth, en Ouganda, quatre hommes armés ont tendu une embuscade à un mini bus transportant des touristes. Une Américaine de 35 ans et son chauffeur ont été pris en otage et une rançon de 500 000 dollars a été réclamée.

Ouganda, RDC, Kenya, aucun de ces pays n’y échappe. Certains cumulent attaques terroristes, enlèvements crapuleux et opérations de braconnage. Ainsi, le parc national des Virunga (PNVI) dans le Nord-Kivu en RDC a été interdit aux touristes pendant plus de neuf mois. En mai 2018, trois personnes dont deux touristes y ont été enlevées. Un ranger a trouvé la mort lors de l’attaque.

En un peu plus de deux mois, le parc national a affiché un bilan dramatique : deux militaires, un civil, cinq gardes et un chauffeur ont été tués lors de diverses attaques d’hommes armés non identifiés. En 20 ans, 176 personnes y ont été tuées. Emmanuel de Mérode, son directeur, a lui-même survécu à une attaque en 2014.

L’abri de la forêt

De l’autre côté de la frontière, à l’est, on trouve l’Ouganda et le parc national Queen Elizabeth. La porosité des frontières et les forêts impénétrables favorisent les coups de main et la fuite, dans cette région instable qui pullule de groupes armés.

C’est en Ouganda justement, le 1er mars 1999, que 14 touristes occidentaux séjournant dans le parc animalier de Bwindi sont enlevés par une centaine de rebelles hutus (…)