Dragage de la brèche : de la peine perdue …

« Le nord n’est plus exposé à la dynamique érosive de la brèche », a assuré mercredi le géographe et géomorphologue Boubou Aldiouma SY. « La brèche s’est stabilisée autour de Tassinère (Commune de Ndiébène Gandiol). Il faut la laisser évoluer naturellement vers le Sud. Quand il va atteindre son extension maximale, elle va stabiliser, elle-même, naturellement », a-t-il dit en jugeant inopportune les travaux d’aménagement et de dragage en cours sur le canal. M. SY s’exprimait à l’issue d’une visite de journalistes au village de Doune Baba DIEYE, à moitié englouti à la suite de l’ouverture du chenal. En processus de reconstitution, encouragé par plusieurs initiatives citoyennes, le site mythique attise l’espoir de ses habitants qui rêvent d’y retourner. Pour René Massiga DIOUF, président de l’African Journalist forum, le sort de Doune Baba DIEYE et de Keur Bernard doit susciter une meilleure prise en conscience des effets des changements climatiques. Il invite par ailleurs les pouvoirs publics, les décideurs et les élus à assurer le suivi et l’accompagnement des localités frappé par ce phénomène.