Doudou Sarr : ” C’est inconséquent d’élire le président de la République sur la base du suffrage universel et de vouloir réduire ses prérogatives”

Sénégal

Ferloo.com- L’ancien ministre Doudou Sarr a procédé à l’analyse du système politique sénégalais et le vote des Sénégalais le 24 février dernier. C’est faire remarquer l’inconséquence d’élire le président de la République sur la base du suffrage universel tout en voulant réduire ses prérogatives.

Pour l’ancien ministre, ceux qui ont voté Macky Sall, ils ne l’ont pas fait pour le candidat de Benno Bokk Yaakaar, ils l’ont fait pour eux-mêmes en envoyant un message pour le pousser à prendre en charge leurs préoccupations.

Contrairement à ceux qui ont voté pour Idrissa Seck. Eux, ils ont sanctionné Macky Sall car convaincus que ce dernier ne mettra pas du courant chez eux, de l’eau chez eux. Il reconnait dans la foulée que Ousmane Sonko est la troisième force politique au Sénégal. “Il mérite respect et considération”, souligne-t-il

Et Doudou Sarr d’embrayer sur le mode d’élection au Sénégal. “La modalité de désignation du président de la République jure avec les modalités du moment. Je veux que la présidentielle de février 2019 soit la dernière à élire le président de la République sur la base du suffrage universel. C’est inconséquent d’élire le président de la République sur la base du suffrage universel et de vouloir réduire ses prérogatives”, soutient-il.

Après avoir situé la taille du gouvernement entre 12 et 17 membres, il estime que le ministre doit être à temps plein. Un ministre ne doit pas être à la fois, maire d’une collectivité locale puisque dans un tel cas il y a un travail qui ne sera pas fait soit à la mairie, soit au département ministériel. Aussi, vous ne pouvez pas être ministre sans avoir les compétences d’apporter une solution politique aux problèmes qui touchent aux Sénégalais”

S’agissant du dialogue lancé par le président Macky Sall, il estime que la priorité c’est l’emploi. La question de l’emploi doit être inscrite comme premier point à l’ordre du jour, la seconde priorité doit être celui du dialogue.

Abdou TIMERA