Dakar, Sénégal, 16 mai (Infosplusgabon) – Les participants à la deuxième rencontre préparatoire du dialogue politique au Sénégal se sont félicités, jeudi à Dakar, du déroulement de leurs travaux et de l’esprit de dialogue exprimé par les uns et les autres.
«La rencontre s’est bien déroulée et nous sommes ouverts à toute discussion allant dans le sens d’assurer la réussite du dialogue politique. Nous sommes tous d’accord sur la nécessité d’instaurer un dialogue permanent qui nous permettra d’anticiper sur les problèmes», a déclaré, à la presse, Cheikh Sarr, le porte-parole du jour de la mouvance présidentielle.
Cette rencontre, qui s’est déroulée dans les locaux de la Direction générale des élections (DGE), a regroupé les représentants du pouvoir et ceux des partis non-alignés par rapport à l’opposition «radicale» et la majorité présidentielle.
Elle a été boycottée par l’opposition «radicale» qui exige comme préalable à sa participation au dialogue, la désignation d’une commission cellulaire indépendante pour diriger les travaux et l’engagement solennel du président de la République, Macky Sall, à mettre en œuvre toutes les recommandations issues de la concertation, entre autres.
Les participants sont d’accord sur la nécessité d’auditer du processus électoral, de l’inscription sur les listes à la proclamation des résultats, la désignation d’une haute autorité indépendante chargée d’organiser et de gérer les élections et la mise en place d’un comité indépendant composé d’au moins trois membres qui seront proposés par les différentes parties prenantes du dialogue politique.
«L’objectif est de rendre l’élection plus crédible aux yeux de tous afin d’éviter toutes les possibilités de contestation. Si nous voulons créer un climat de confiance entre les acteurs et les partis politiques, nous devons organiser des concertations permanentes, fixer ensemble les règles du jeu et faire preuve de transparence dans toutes nos décisions et nos actes», a déclaré M. Déthié Faye, le coordonnateur du pôle des non-alignés.
S’adressant à la presse, il a indiqué que chaque pôle a fait ses amendements sur les termes de référence et qu’il n’y a pas eu de divergences notables sur l’ensemble des points soulevés par les différentes parties.
«Nous de la majorité présidentielle, nous préférons laisser à l’opposition le soin de proposer des personnalités indépendantes susceptibles de conduire les travaux, mais il faudra qu’on en discute», a précisé le porte-parole du jour de la mouvance présidentielle.
Pour faciliter le déroulement du dialogue, les 300 partis politiques du pays ont été répartis en trois pôles, à savoir le pôle de la majorité, qui est constitué de la mouvance présidentielle, le pôle de l’opposition « radicale » et le pôle des partis non-alignés.
Chaque pôle désigne ses 20 plénipotentiaires dont cinq participent aux rencontres destinées à l’adoption des termes de référence du dialogue politique.
Une première rencontre préparatoire s’est déroulée, le 9 mai dernier, en présence du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour définir les termes de références du dialogue politique souhaité par le président Macky Sall, initialement prévue le 28 mai prochain.
Au cours de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, M. Ndiaye, avait plaidé pour une participation inclusive de tous les partis politiques.
«Il faut bannir la pratique de la chaise vide. Le dialogue s’impose entre les membres de notre classe politique, car notre démocratie en vaut la peine », avait-il dit.
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