C’est un rendez-vous à ne pas manquer ! Lomé accueille actuellement et jusqu’au 20 octobre la Semaine africaine de la microfinance (SAM). Cet événement biennal organisé depuis 2013 est devenu en dix ans une référence de l’inclusion financière en Afrique
Mise sur pied pour la première fois à Arusha, en Tanzanie, la Semaine africaine de la microfinance s’est ensuite tenue à Dakar, à Addis Abeba, à Ouagadougou puis à Kigali, en 2021. Il était logique que l’événement face halte à Lomé, centre financier et logistique majeur devenu en 2021 le premier pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en termes d’inclusion financière, avec 85,72%.
Le modèle togolais
C’est le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a fait depuis près de dix ans, de cet enjeu, une priorité en créant le ministère de l’Inclusion financière et de l’organisation du Secteur informel, l’hôte de la SAM, ainsi que le Fonds national de la finance inclusive (FNFI).
À ce jour, plus d’1,860 million de personnes, dont une majorité de femmes, ont bénéficié de l’un des 13 produits de microfinance créés par le FNFI. Tout cela, pour un taux de remboursement de 95% ! « Nous partageons notre expérience avec les acteurs régionaux dans la mise en place de bonnes pratiques », souligne Mazamesso Assih, la ministre de l’Inclusion financière.
L’inclusion financière au Togo en quelques chiffres
- Taux d’inclusion financière 85,72%
- 1,860 million de bénéficiaires des 13 produits du FNFI
- 109 milliards de FCFA distribués par le FNFI
- 65% de femmes bénéficiaires
- 95% de taux de remboursement
Meilleures pratiques, innovations : une plateforme unique sur la microfinance
La SAM, qui avait jusque-là attiré environ 900 participants, en reçoit plus de 1300, venant de 50 pays dont 40 en Afrique. Son ambition est d’offrir une plateforme unifiée d’échanges sur les enjeux de la finance inclusive en réunissant tous les professionnels du secteur : investisseurs, institutions de microfinance, chercheurs, banques, innovateurs ou encore autorités publiques.
Une plateforme unifiée d’échanges sur les enjeux de la finance inclusive
Cinq jours de manifestation
Ces cinq jours sont structurés autour de plusieurs événements :
- Une conférence est organisée sur un sujet spécifique avec des experts du secteur. Le but : partager les meilleures pratiques et imaginer des solutions créatives aux problèmes qui affectent le secteur de la finance inclusive. Autour des sessions plénières, se tiennent des sessions parallèles qui se concentrent sur des sujets variés, tels que les zones rurales, la micro-assurance ou les produits de la microfinance dédiés aux femmes, aux jeunes et aux plus démunies;
- La Foire aux investisseurs, pendant deux jours, permet aux institutions de microfinance (IMF) de tisser des partenariats avec les financeurs, notamment lors de speed-datings de vingt minutes. Plus de 400 de ces rendez-vous ont été organisés en 2021 entre 200 établissements de microfinance et une vingtaine d’investisseurs.
- Le Village des innovateurs offre de son côté à une trentaine d’exposants la possibilité de présenter leurs produits et services innovants. Leurs solutions et idées novatrices doivent contribuer à améliorer la performance des IMF et à rendre leurs services accessibles aux populations les moins desservies.
- Une vingtaine de formations et ateliers sont mis en œuvre autour de la finance agricole, de la finance digitale, de l’assurance inclusive ou encore de la performance sociale ou encore du changement climatique.
- L’édition togolaise de la SAM a introduit pour la première fois une exposition des bénéficiaires, l’occasion de matérialiser l’impact économique des actions de la microfinance sur les populations.
- Comme lors des éditions précédentes, la SAM offre de multiples autres opportunités de networking, notamment lors d’un dîner de gala avec tous les participants de la Semaine.
Le soutien de partenaires prestigieux
Depuis sa création, outre les pays hôtes, le Grand-Duché de Luxembourg est le principal promoteur de la SAM. Son ministère des Affaires étrangères, plus particulièrement sa direction de la coopération au développement et des affaires humanitaires, fait de la microfinance l’une des priorités de sa politique de développement en Afrique.
Il a depuis reçu la reconnaissance de l’Alliance internationale pour la finance inclusive (AFI), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), du Fonds d’équipement des Nations unies (FENU), de la Banque européenne d’investissement (BEI) ou encore de la Banque africaine de développement (BAD).